19/02/2013
Irruptions d'automne
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10/02/2013
Suspension moussue
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02/12/2012
Respiration
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14/11/2012
Madame est musicienne
Madame est musicienne, monsieur écrit. A cause de la guerre, ils ont dû quitter leur logis de Bruxelles et prendre, dans la banlieue, un abri moins coûteux. C'est au faîte d'un immeuble prétentieux, qui deviendra "de rapport" plus tard, quand les rues n'auront plus d'ornières et que les champs alentour
seront devenus des jardins. En attendant, avec l'eu et le gaz à tous les étages comme en ville, on rencontre sur tous les paliers de petits morveux dont les mines hébétées sont bien de la campagne.
Mais, la porte close, on est chez soi. Quelques tableaux pour masquer les taches au mur, deux ou trois plâtres, une tenture, ont fait de la chambre de madame un joli studio. Et puis, il y a le balcon d'où l'on peut se donner l'illusion d'une villégiature très loin, car voici l'été et le soleil illumine, en face, un grand parc, avec de vieux arbres et des oiseaux tout plein, dés que le jour se lève.
André Baillon, Attitude, dans la revue Capharnaum n°3
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12/11/2012
La soupe
- La porte de la resserre, dit Emmerich soudain, à quoi elle sert?
- Il a raison! s'écria Bauer.
Emmerich et moi, on l'ouvrit en grand. Le juif, nous voyant arriver, s'était redressé et éloigné contre le mur du fond. Il nous observa tandis qu'on sortait la porte de ses gonds. Elle était lourde, mais paraissait moins difficile à briser que la table ou le banc. On la posa penchée, le haut calé sur le banc.
- Vas-y, dis-je à Emmerich, je te tiens.
J'aggripais son manteau, il fléchit sur ses jambes, sauta et retomba sur la porte. Elle n'avait pas bougé, pas craqué.
- Tu ne sautes pas d'assez haut, lui dis-je.
Il grimpa sur le banc. Bauer et moi on l'aggrippa chacun par une épaule. Il sauta et cette fois on entendit quelque chose.
- Recommence! on lui cria presque en même temps.
Il recommença, faut voir combien de fois. Il sautait en prenant son élan, en s'élançant plus haut que la hauteur du banc. Et à chaque coup, on entendait craquer un peu plus. Des fentes apparurent. Il y allait, ça se voyait, avec bon coeur, autant pour lui que pour nous. On le tenait bien, chacun par son épaule. Finalement il passa à travers. On avait eu peur qu'il se fasse mal, qu'une grosse écharde traverse ses bottes. Par chance il se retrouva essoufflé, mais pas blessé debout à travers la porte. On finit de la casser et d'en faire des bouts, joyeusement, car la soupe avec tout ce bois-là, c'était certain maintenant que nous la mangerions épaisse et assis sur le banc. Quelle porte! Nous avions de quoi remplir cinq fois la cuisinière.
Un repas en hiver, Hubert Mingarelli
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08/11/2012
tu le sauras
Emmerich réfléchit et fit des petits mouvements de la tête. Nous ne savions pas si c'était pour approuver ou pour en douter. Nos cigarettes étaient en train de finir. Et pour bien faire, pour en profiter jusqu'au bout, on fut obligés de retirer un gant. On se brûla le bout des doigts, de chaud et de froid.
Je dis à Emmerich:
- Ecris-lui qu'on nous a annoncé les permissions. D'un jour à l'autre ce sera notre tour. Reste vague, dis-lui seulement que ça va arriver, n'importe quand, et que s'il a fumé, tu le sauras à peine ouvert la porte.
Un repas en hiver, Hubert Mingarelli
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04/11/2012
Pas qu'il était pressé, non, mais pour la raison qu'il nous comprenait
Le soir, on demanda à voir le commandant. Qu'est-ce que nous pouvions faire d'autre. Nous avions réussi à passer par-dessus la tête de Graaf parce qu'il était sorti. Il connaissait quelqu'un en ville. Tant mieux, car qui sait autrement s'il nous l'aurait permis. Le commandant nous écouta sans nous regarder, les mains dans les poches, les remuant comme s'il y cherchait quelque chose. Nous lui parlions de bon coeur. Il était un peu plus âgé que nous. Dans le civil, il achetait et vendait du tissu en gros. Nous avions du mal à l'imaginer. Pour nous il était depuis toujours commandant de quelque chose.
Ce que nous lui disions, il le savait déjà. Il lançait parfois un regard vers la porte ou bien il hochait la tête rapidement. Pas qu'il était pressé, non, mais pour la raison qu'il nous comprenait.
Un repas en hiver, Hubert Mingarelli
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26/10/2012
Offrande à Saint Isidore
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24/10/2012
Mario
Après avoir réglé sa note, Pierre est dirigé vers une cage d'escalier aveugle dont il ne connaissait pas l'existence. Après avoir descendu un palier, il découvre qu'il a oublié ses gants, sans doute sur le bureau de la secrétaire. Il revient sur ses pas et se bute à une porte verrouillée. Contrarié, il reprend la descente en se disant qu'il va devoir faire le tour du bâtiment pour les récupérer. Au palier suivant, la porte ne cède pas plus que la pprécédente. Alors qu'il commence à s'interroger sur les motifs qui pourraient justifier qu'on verrouille les portes de tous les étages, il accélère le pas et prend conscience que tous ceux qui l'ont précédé dans la salle d'attente ne sont pas repassés devant lui par la suite.
Il se demande s'il est arrivé quelque chose à Mario.
Une visite, Marc Rochette - Dans recueil "Foutaises" de la revue xyz (Québec)
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28/09/2012
Oui, mais...
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20/07/2012
Par le chas d'une aiguille
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11/07/2012
Absolue nécessité
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21/06/2012
Pas trop de monde au balcon
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31/05/2012
la part du feu
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29/05/2012
Non, non, insiste pas!
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25/05/2012
T1 plein air, meublé, Savoie
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09/05/2012
white satin
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05/05/2012
tel me
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27/02/2012
Fermé 404
Suite à des soucis informatiques, ça arrive de temps en temps par ici et ça prend toujours du temps à réparer, et ben màsp sera d'activité réduite et d'humeur agacée (l'informatique en panne, il n'y a rien de plus agaçant : c'est comme quelqu'un qui vous répète qu'il est parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel, parfaitement rationnel,etc).
Bref, c'est très agaçant. Et pas très rationnel. Et du coup, vous voilà rationnés.
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11/01/2012
Grinbruicité
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