08/10/2014
Au loin
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22/09/2014
il faut bien avoir un vrai ami dans la vie
- Hé oui, jeune homme, hé oui, me répond t-il avec un soupir, il faut bien avoir un vrai ami dans la vie.
Il précisa d'ailleurs tout de suite sa pensée:
- Dans la vie, oui, et à la préfecture de police, en général...
Il me cligna de l’œil. Il se méfiait d’ailleurs de l'Alsacien et verrouillait la porte de sa chambre depuis le jour où Kuhl s'y était introduit en son absence et en avait fait l'inventaire détaillé, marquant soigneusement chaque objet sur son petit carnet en peau de porc. Avant de sortir, il n'avait pas pu s'empêcher de faire un peu d'ordre autour de lui et à son retour, Vanderputte avait trouvé la chambre rangée, nettoyée, astiquée, aérée, - on eût dit, racontait plus tard le vieux avec horreur, qu'un cyclone avait balayé les lieux. Devant ce désastre, Vanderputte avait d'abord poussé un hurlement effroyable, puis s'était trouvé mal, il avait fallu appeler le praticien. Plusieurs mois d'un labeur de fourmi suffirent à peine au vieux pour recréer un désordre familier; du reste, certaines épingles, certaines aiguilles de montre et toute une collection de ressorts à boudin aux formes particulièrement curieuses n'ont jamais été retrouvés.
Le Grand Vestiaire, Romain Gary
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16/09/2014
Laissez-moi m'expliquer avec le duc ici
Dona Sol
Seigneur, ce n'est pas lui! Ne frappez que moi-même!
Hernani
Taisez-vous, Dona Sola. Car cette heure est suprême.
Cette heure m'appartient. Je n'ai plus qu'elle. Ainsi
Laissez-moi m'expliquer avec le duc ici.
Duc, crois aux derniers mots de ma bouche; j'en jure,
Je suis coupable, mais sois tranquille, - elle est pure!
C'est là tout. Moi coupable, elle pure; ta foi
Pour elle, un coup d'épée ou de poignard pour moi.
Voilà. -Puis fais jeter le cadavre à la porte
Et laver le plancher, si tu le veux, n'importe!
Hernani, Victor Hugo
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10/09/2014
Bois encore
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29/08/2014
Il n'y eut jamais de procès
Catherine avait seulement cinq ans quand tout à coup son père fut rejeté hors de l'usine, c'est à dire hors de la vie. C'était en 1945. La guerre s'était passée bien tranquillement pour eux. Mais la Libération amena dans leur maison, un matin, un groupe furibond de maquisards et de poissardes qui tirèrent son père du lit et l'entrainèrent à la gendarmerie. On le menaça d'être fusillé. Il faut seulement battu, mais battu si fort qu'il en sortir paralysé des deux jambes. Il n'y eut jamais de procès tant l'affaire était embrouillée et louche. Mais plus tard, beaucoup plus tard, en vidant la maison de ses parents après leur mort, Catherine acquit la certitude sinon la preuve qu'il avait bel et bien passé toute la guerre à dénoncer des résistants dans la région (la ligne de démarcation passait à cinq kilomètres). Il avait envoyé à la mort un médecin du bourg, le cousin du propriétaire de l'usine et une châtelaine des environs qui passait tous les matins en voiture devant chez eux.
Sur le moment Catherine ne comprit rien. Elle vit seulement l'homme qu'elle embrassait chaque matin ramper devant la porte, couvert de crachats et de sang, et pleurer.
Jean-Christophe Rufin, La Salamandre
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29/04/2014
Il y a toujours des personnages ici et là
Il y a toujours des personnages ici et là, dans les hôtels que j'ai construits, dans fantômes plus ou moins inspirés de personnes réelles que j'ai croisées dans mes voyages, le réceptionniste de l'hôtel de Venise, des femmes de chambre invisibles, des grooms en livrée noire et boutons dorés avec une petite toque noire sur la tête, des portiers inventés en habits d'apparat, redingote et gilet gris, qui veillent devant des portes d'hôtels imaginaires.
L'urgence et la patience, Jean-Philippe Toussaint
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21/04/2014
Bien roulée
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17/09/2013
5
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07/09/2013
un ascendant tel
... je me lève alors pour me rendre dans l'antichambre, écrit mon fils, et je ferme la porte d'entrée que j'avais laissée grande ouverte à cause de la chaleur subite, que j'ai probablement laissée trop longtemps ouverte parce qu'il fait subitement de nouveau froid, il faut posséder dans cette maison, si l'on ne veut avoir ni trop chaud ni trop froid, un sens très affiné du moment où il convient d'ouvrir portes et fenêtres et du moment où il convient de les refermer, et chaque fenêtre et chaque porte exige un autre rythme d'ouverture et de fermeture, dit le prince, et le temps ici, je le vois bien, à la différence du temps en Angleterre, change complètement d'une heure à l'autre, et il y aurait de quoi devenir fou si l'on s'avisait de s'initier à cette science impénétrable. Comme je vais pour fermer la porte, dit le prince, écrit mon fils, après avoir été si subitement été dérangé dans ma lecture, arraché à ma manière, de multiplier et de diviser près d’une centaine de fois, et cette deuxième que je répétais encore et toujours à haute et intelligible voix, à savoir que la révolution prolétarienne respecte la vie humaine et n'a pas besoin de la terreur pour atteindre ses objectifs, je pense, tout en fermant la porte, que je ne vais pas laisser entrer le secrétaire communal Moser. Je ferme les rideaux, écrit mon fils, dit le prince, après tout, je puis n'être pas là, écrit-il, et il écrit, je ferme effectivement les rideaux mais, aussitôt après, je les rouvre parce qu'il me semble ridicule de les fermer à cause du secrétaire communal Moser, mais, ai-je pensé, le secrétaire communal Moser exerce t-il donc déjà, sur un Saurau, un ascendant tel que je doive lui jouer la comédie? lui et me jouer une comédie? que je doive fermer les rideaux à son approche, fermer la porte à son approche... et j'écarte donc les rideaux aussi largement que possible et je sors dans l'antichambre, et j'ouvre grande la porte.
Thomas Bernard, perturbation
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19/05/2013
Poupées russes
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09/03/2013
un bouquet à l'arrivée
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04/03/2013
Je peux ?
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01/10/2012
J'insiste
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25/09/2012
C'est toujours possible d'arrondir les angles, au fond.
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21/09/2012
On peut s'arranger, non?
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13/09/2012
esprit d'escalier
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30/04/2011
ça passe
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15/03/2011
Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin
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10/01/2011
Géométries soudaines
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25/12/2010
Roswell n'y est pour rien
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