30/09/2014
Un petit noir, et puis après, un petit blanc
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22/09/2014
il faut bien avoir un vrai ami dans la vie
- Hé oui, jeune homme, hé oui, me répond t-il avec un soupir, il faut bien avoir un vrai ami dans la vie.
Il précisa d'ailleurs tout de suite sa pensée:
- Dans la vie, oui, et à la préfecture de police, en général...
Il me cligna de l’œil. Il se méfiait d’ailleurs de l'Alsacien et verrouillait la porte de sa chambre depuis le jour où Kuhl s'y était introduit en son absence et en avait fait l'inventaire détaillé, marquant soigneusement chaque objet sur son petit carnet en peau de porc. Avant de sortir, il n'avait pas pu s'empêcher de faire un peu d'ordre autour de lui et à son retour, Vanderputte avait trouvé la chambre rangée, nettoyée, astiquée, aérée, - on eût dit, racontait plus tard le vieux avec horreur, qu'un cyclone avait balayé les lieux. Devant ce désastre, Vanderputte avait d'abord poussé un hurlement effroyable, puis s'était trouvé mal, il avait fallu appeler le praticien. Plusieurs mois d'un labeur de fourmi suffirent à peine au vieux pour recréer un désordre familier; du reste, certaines épingles, certaines aiguilles de montre et toute une collection de ressorts à boudin aux formes particulièrement curieuses n'ont jamais été retrouvés.
Le Grand Vestiaire, Romain Gary
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16/09/2014
Laissez-moi m'expliquer avec le duc ici
Dona Sol
Seigneur, ce n'est pas lui! Ne frappez que moi-même!
Hernani
Taisez-vous, Dona Sola. Car cette heure est suprême.
Cette heure m'appartient. Je n'ai plus qu'elle. Ainsi
Laissez-moi m'expliquer avec le duc ici.
Duc, crois aux derniers mots de ma bouche; j'en jure,
Je suis coupable, mais sois tranquille, - elle est pure!
C'est là tout. Moi coupable, elle pure; ta foi
Pour elle, un coup d'épée ou de poignard pour moi.
Voilà. -Puis fais jeter le cadavre à la porte
Et laver le plancher, si tu le veux, n'importe!
Hernani, Victor Hugo
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11/09/2014
Open the doors there are the people
Death, she must have been your will
A bone beneath the reaper's veil
With your voice my belly sunk
And I began to feel so drunk
Candle, candle, on my clock
Oh Lord, I must have heard you knock me out of bed
As the flames licked my head
And my lungs filled up black in their tiny little shack
It was real and I repent
All those messages you sent, clear as day, but in the night
Oh, I couldn't get it right
Here is a church and here is a steeple
Open the doors there are the people
And all their little hearts at ease
For another week's disease
And eagle, eagle, talon, and scream
I never once left in between
I was on the fence and I never wanted your two cents
Down my throat, in to the pit, with my head upon the spit
Oh Reverend, please, can I chew your ear?
I've become what I most fear
And I know there's no such thing as ghosts
But I have seen the demon host
Timber Timbre, 'Demon Host'
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10/09/2014
Bois encore
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03/09/2014
Quand ils sont rentrés, ils l'ont trouvé dans un coin, un livre à la main
- Son fils m'a dit, que d'abord, dans la famille, personne n'a rien remarqué. Il était devenu un peu triste et puis, il s'est mis à lire. C'était un soir, la mère et les gosses étaient tous allés au cinéma et quand ils sont rentrés, ils l'ont trouvé dans un coin, un livre à la main. Ernest, dit sa femme, qu'est-ce que tu fais là? Je lis, ma chérie, dit-il tranquillement. Naturellement, ils tous allés lui prendre le livre des mains. Ça s'est produit deux ou trois dois, finalement, ils se sont inquiétés, ils ne le laissaient plus jamais seul. Au début, ça marchait très bien, seulement, ils se sont aperçus qu'il restait très longtemps dans les cabinets, deux, trois heures qu'il restait parfois. C'était difficile de savoir ce qu'il faisait exactement. Qu'est-ce que tu fais, papa? lui demandaient-ils. Rien, silence, pas un bruit.
Finalement, un jour, comme ils ne répondaient pas, ils ont enfoncé la porte et là, il était, un livre à la main. Là-dessus son commerce l'a foutu à la porte, parce qu'il s'était mis à lire dans le bureau. Il a pas pu trouver de travail, on savait qu'il était pas normal et que sa famille le surveillait. Ils laissaient toujours quelqu'un à la maison, pour le surveiller et, quand ils sortaient tous, ils l'attachaient au lit. Ça a duré comme ça un an, même qu'ils avaient plus un rond et qu'ils ont dû mettre la fille aînée au boulot. Seize ans, qu'elle avait, une petite boulotte. Naturellement, ça a très mal fini. Un soir qu'ils étaient tous allés au cinéma, il s'est détaché, et il est allé prendre la mitraillette du fils, sous l'oreiller, et quand ils sont rentrés, il les a tous descendus, y compris le client de la fille. Après quoi, il a pris un livre et il a lu toute la nuit et le matin, il s'est fait justice.
Le Grand Vestiaire, Romain Gary
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